Là où est le vent

Publié le par Philippe Bray

Sur la lande, un col-vert me parle. Je suis passé par la ville dans l’entrevoyure des maisons closes. Des portes se sont ouvertes. J’ai vu des sourires sur des comptoirs déglingués. Des regards de femmes que j’ai croisés dans le reflet des miroirs. J’ai regardé dehors aussi. Le ciel semblait bleu.
Ne cherche pas d’où vient le vent ? Là où est le vent, les roseaux se plient.
Ne cherche pas d’où vient la pluie ? Là où est la pluie, la toile tendue est en couleur au dessus de ton crâne.
Les enfants de certaines rues respirent des dissolvants. On devrait leur offrir des roses ; c’est si profond qu’on peut en perdre la tête.
Ne cherche pas d’où vient l’amour ? Il faut seulement vivre et cesser de se raconter des histoires.
Une histoire, une autre histoire, une histoire de roses, en somme.

Publié dans poèmes

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